Pourquoi choisir les trackers (ETF) pour investir en Bourse ?

Il est indéniable qu’avec les mauvaises performances de la gestion active (gérant humain) ces dernières années face à la gestion passive (indicielle), l’essor des trackers (ou ETF pour « Exchange Traded Fund ») est parfaitement en ligne avec des marchés qui cherchent la performance absolue. En effet, moins de 10% des OPCVM de gestion active arrivent à battre leur marché, c’est-à-dire leur indice de référence (donc les trackers). Aussi, ces dernières années nous sommes passé d’un marché qui adorait les « boutiques indépendantes » pourvoyeuses de performances grâce à une gestion active et de conviction à un marché qui souhaite avant tout réduire les coûts et pour ce faire, de plus en plus d’institutionnels et de particuliers les utilisent. D’autant que les émetteurs proposent de plus en plus de solutions ETF, notamment en contrat d’assurance-vie.

Un tracker, c’est quoi ?

Les trackers sont des produits dérivés (ils reposent sur un indice : le « sous-jacent ») émis par des institutions financières spécialisées. Ils permettent de répliquer un indice (CAC 40, Nasdaq, Eonia, automobile, etc…) en ayant des frais très réduits (par rapport aux OPCVM), une liquidité totale et une structure juridique souple.
Ce produit (calquant un indice) aura souvent un rendement supérieur car il encaisse les dividendes, ce qu’un indice ne fait pas toujours.

Les avantages du tracker :

Ces trackers peuvent permettre aux investisseurs :

  • D’investir la trésorerie inutilisée en attente d’un placement à plus long terme
  • De couvrir en partie le risque du portefeuille en investissant dans des Trackers dits « Bear » c’est-à-dire investissant sur la baisse du marché
  • De régler le degré d’exposition au risque actions de manière très rapide et ciblée
  • D’investir sur des marchés ou des secteurs d’activités plus techniques ou plus difficiles à appréhender par le titres vifs (actions en direct)

Comment sélectionner les trackers ?

Les éléments que nous vous conseiller de vérifier :

  • La taille de l’ETF : car une taille importante est garante de la pérennité
  • La réplication de la performance de l’indice concerné : elle doit être la plus fidèle possible
  • Le volume des échanges journaliers
  • L’émetteur : il doit être solide

Les limites des trackers :

Attention, tout n’est pas « rose » pour autant ! Il faut donc avoir conscience que :

  • Les émetteurs sont très concentrés sur des sociétés anglosaxonnes gérant plus de 15 000 M de dollars
  • Les trackers peuvent être très techniques avec des effets de leviers très importants (leverage) qui amplifient la hausse mais aussi la baisse. Ainsi, il est possible d’avoir des ETF CAC 40 avec un levier de 10 qui va multiplier le rendement du CA par 10 !
  • L’offre pléthorique complexifie la sélection

La gestion à travers des trackers ne doit pas obérer vos investissements. Il s’agit bien d’une gestion financière avec les risques lui afférant.

Des solutions faciles, pas chères et efficaces

L’investisseur lambda, du fait de la simplicité du concept (hors leverage), a l’impression d’avoir des positions moins risquées, d’autant plus que de nombreuses statistiques démontrent la surperformance de la gestion Beta (passive) sur la gestion Alpha (active) depuis 2009.
Il ne faut pas oublier aussi de prendre en compte que les frais sur les trackers sont beaucoup moins importants que sur la gestion OPCVM. Ainsi, là où un OPCVM spécialisé sur les grandes capitalisations européennes aura en moyenne des frais de gestion annuel de 2%, quand un Tracker Euro stoxx 50 (l’équivalant du CAC 40 pour l’Europe) lui aura 0.4%… Cela explique donc que les performances à la hausse comme à la baisse sont meilleures que la plupart des OPCVM dont les rendements sont plombés par des frais importants…
Selon une étude Standard & Poor’s datant de 2016 : à 10 ans la gestion passive bat les fonds actifs dans 90% des cas en moyenne.

Le grand défi de la gestion active des années qui viennent sera non seulement de démontrer qu’elle est capable de battre les robots Advisors ou les ETF (10% des fonds y arrivent quand même chaque année). Mais aussi de baisser leurs frais pour revenir dans la course à la rentabilité et du couple rendement/frais. La gestion passive elle a encore de beaux jours devant elle, notamment avec une réglementation qui demande de faciliter la compréhension des investissements aux clients. Ainsi, hors leverage, quoi de plus simple que de dire que le tracker reproduit son indice à la hausse comme à la baisse et que cela évite de choisir ou de savoir quels seront les fonds les plus performants l’an prochain, ce qui est impossible.

Pour toutes questions, n’hésitez pas à nous contacter.

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