PER versus ASSURANCE-VIE, quel produit d’épargne conseiller à vos clients ?

10 juin 2020

PER versus Assurance-vie

Le PER, une révolution ?

La loi Pacte a mis sur le devant de la scène la volonté du gouvernement de réformer la retraite par capitalisation pour la rendre plus attractive. C’est pourquoi, la réforme a encouragé la création d’une enveloppe retraite unique, plus souple et permettant la transférabilité des enveloppes entre elles.
Vendu comme une révolution, il n’y aurait qu’un pas à faire pour délaisser l’assurance-vie au profit du PER. D’autant que la possibilité est offerte de racheter de l’assurance-vie pour verser dans le PER.
Ainsi, jusqu’au 31 décembre 2022, il est possible de bénéficier d’un abattement doublé (soit 9 200 € pour une personne seule et 18 400 € pour un couple). Il ne s’agit pas d’un transfert mais bien d’un rachat dans ce cas. Et, pour pouvoir profiter de cette mesure, il faut être à au moins 5 ans de la retraite sachant que les versements sur son PER sont déductibles de son impôt sur le revenu (dans la limite de 10 % des revenus professionnels, avec un plafond de 31 786 € pour les versements en 2019).

Des avantages fiscaux sous contraintes…

Le PER possède certes une fiscalité avantageuse, néanmoins, pour en profiter, il est nécessaire de limiter le montant du rachat au disponible fiscal. En effet, les versements sur un PER permettent une économie d’impôt immédiate mais la sortie en capital est fiscalisée (part des versements soumise à l’impôt sur le revenu et les gains sont soumis à la Flat Tax).
Si vous anticipez, une fois à la retraite, une baisse ou une stabilité de votre tranche marginale d’imposition, alors l’opération peut être avantageuse, dans le cas contraire…

Cas pratique :

Un assuré célibataire est titulaire depuis plus de 8 ans d’un contrat d’assurance-vie d’une valeur de 100 000 €. 70 000 € ont été versés à l’ouverture du contrat et 30 000 € proviennent de plus-values.
Dans le cadre de la fiscalité de l’assurance-vie, pour optimiser un rachat après 8 ans, on ne peut retirer que 4 600 € d’intérêts. Soit dans notre exemple : (4 600100 000) / 30 000 = 15 333 euros. Avec le doublement de l’abattement, on peut retirer de son contrat jusqu’à 30 666 € (au lieu de 15 333 €). Sur cet abattement de 9 200 €, il n’y a pas d’impôt mais soumis à 17,2 % de prélèvements sociaux.
Notre assuré décide de racheter 40 000 €. Ce rachat comprend 12 000 € d’intérêts (30 000 x 40 %). Le coût est donc de 2 064 € de prélèvements sociaux et 210 € d’impôt (12 000 -9 2007,5 %). Les 40 000 € sont versés sur un PER Individuel. Si nous considérons que son disponible fiscal, c’est-à-dire le montant qu’il peut déduire de son revenu imposable, est supérieur à 40 000 €, le versement est donc totalement déductible de ses revenus.
En fonction de la tranche marginale d’imposition de 30 % ou 41 %, l’économie d’impôt liée au versement PERIN est de 12 000 € ou 16 400 €.

Alors, verdict ?

Le PER offre un avantage fiscal à l’entrée, mais attention à la sortie (l’impôt est quand même décalé de 20/30 ans !) et l’investissement est bloqué jusqu’à la retraite… Mais l’effort d’épargne est plus faible grâce à l’économie d’impôt. Pour 10 000 € versés à TMI 41 % ce n’est que 5 100 € « d’effort d’épargne » à fournir.
L’assurance-vie est plus flexible en permettant de récupérer les capitaux à n’importe quel moment. Par ailleurs, elle propose davantage d’unités de comptes et d’options financières pour piloter son investissement. Mais « l’effort d’épargne » est plus conséquent puisque ne bénéficiant pas de la défiscalisation des versements.
Les deux répondent à des objectifs différents mais néanmoins complémentaires lorsqu’il s’agit de mettre en place une stratégie de transmission et de revenus complémentaires pour la fin d’activité.

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